Dans le cadre de la CEM8, les ministres de l’énergie et les décideurs de haut niveau, ainsi que des experts techniques et des chefs de file du secteur privé, se sont retrouvés à Beijing, Chine, pour envisager comment exploiter à plus grande échelle les énergies renouvelables, gagner en efficacité et accroître la collaboration dans le cadre d’initiatives sur les énergies propres. Divers forums, ateliers et manifestations ont été organisés en marge de la Conférence, notamment un Atelier international pour une consommation plus responsable mettant en avant les avantages d’ISO 50001.
Les experts chargés de l’élaboration d’ISO 50001 se sont également rencontrés à Beijing dans le cadre de la réunion annuelle du comité technique ISO/TC 301, Management de l’énergie et économies d’énergie. Lors de la plénière, ISO 50001 était au nombre des thèmes abordés ; après six années d’existence, la norme est en cours de révision afin de s’assurer qu’elle reste un outil efficace pour tous types d’entreprises et d’organismes partout dans le monde.
Les progrès réalisés et le consensus atteint ont été suffisants pour permettre le passage d’ISO 50001 au stade DIS (Projet de Norme internationale). Le DIS devrait être achevé et diffusé d’ici trois mois. La publication de la nouvelle édition de la Norme internationale est actuellement prévue pour novembre/décembre 2018.
Deann Desai, Animatrice du groupe de travail chargé de la révision de cette norme de management de l’énergie, fait le point sur les améliorations apportées : « L’un des principaux changements concernant la version 2018 est l’intégration de la structure de haut niveau (HLS) qui permet d’assurer sa compatibilité avec d’autres normes de systèmes de management. L’édition 2018 comprendra d’autres améliorations qui contribueront à garantir la clarté des concepts clés liés à la performance énergétique pour les petites et moyennes entreprises. »
Publiée en 2011, ISO 50001 fait évoluer la manière dont les organismes gèrent l’énergie, en proposant aux entreprises une approche globale de façon à améliorer en continu leur performance énergétique, à assurer leur pérennité et à agir sur les résultats. Elle revêt un intérêt aussi bien en tant que modèle de bonnes pratiques qu’en tant que référence mondiale des actions menées en faveur du climat et des énergies propres. Fin 2015, près de 12 000 organismes étaient déjà certifiés ISO 50001, soit une augmentation de 77 % par rapport à l’année précédente.
Selon une analyse de la CEM, la mise en œuvre d’ISO 50001 à l’échelon mondial, dans les secteurs commerciaux et industriels, permettrait des économies d’énergie cumulées de l’ordre de 62 exajoules d’ici 2030, soit une diminution des coûts énergétiques de près de USD 600 milliards et une réduction des émissions de CO2 de 6 500 millions de tonnes métriques. Suivant les projections, les économies annuelles en termes d’émissions carbone seraient équivalentes au retrait de 215 millions de véhicules de la circulation.
Roland Risser, Président de l’ISO/TC 301, Management de l’énergie et économies d’énergie, explique : « ISO 50001 offre une approche continue, applicable à différentes échelles et avantageuse sur le plan économique à des organismes qui n’auraient peut-être pas bénéficié de ces améliorations, tout en leur permettant de démontrer et d’attester aux parties prenantes et aux partenaires internationaux qu’ils s’engagent à améliorer en continu leur performance énergétique. »
La CEM8 a également décerné le Prix d’Excellence en gestion de l’énergie, un concours international récompensant les entreprises qui mettent efficacement à profit ISO 50001. Ce prix a été créé à l’initiative du Groupe de travail sur la gestion énergétique (EMWG) de la Conférence ministérielle sur l’énergie propre, qui participe aux travaux de l’ISO/TC 301.
Pour plus d’informations sur ISO 50001 et le stade atteint dans le cadre de sa révision, consultez notre page sur les systèmes de management de l’énergie.